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Tilyo participe au podcast « Radio Artisan »

Tilyo participe au podcast Radio Artisan

Tilyo a participé en novembre dernier au Podcast Radio Artisan, animé par Céline Chahi et Jean-Pierre Laherre. 

👇 On vous laisse avec la transcription du podcast 👇

Radio Artisan, L’actualité du bâtiment et de la rénovation un podcast de Maison et Travaux Pros avec Ursa, le spécialiste de l’isolation thermique et acoustique et des services facilitant le quotidien des pros.

Céline Chahi – Bonjour à tous et bienvenue ! Vous écoutez Radio Artisan, le premier podcast talk dédié aux artisans signés Maison et travaux pro. Je suis ravie de vous retrouver pour ce troisième épisode. Et oui, déjà ça passe vite. Le concept est toujours le même, des sujets de fond autour du secteur du bâtiment, mais sur un ton léger et détendu à mes côtés. On ne change pas une équipe qui gagne, toujours deux pros, cette fois, un habitué de l’étape et un petit nouveau. Du côté des habitués, on retrouve Jean-Pierre, Laherre. Bonjour Jean-Pierre.

Jean-Pierre Laherre – Bonjour Céline, ravi d’être là à nouveau pour le numéro trois.

Céline Chahi – Je rappelle que vous êtes Directeur Général d’URSA, entreprise spécialisée dans l’isolation thermique et acoustique.

Jean-Pierre Laherre – Toujours pour le moment, comme je le précise, ça peut changer, c’est des postes qui peuvent bouger.

Céline Chahi – En revanche, ce qui a changé, c’est qu’on accueille aujourd’hui Nicolas Leroy.

Nicolas Leroy – Bonjour Céline !

Jean-Pierre Laherre – Bonjour Nicolas !

Céline Chahi – Nicolas, je rappelle que vous êtes fondateur de l’entreprise Tilyo. Est-ce que vous pourriez nous présenter Tilyo en quelques mots ?

Nicolas Leroy – Et bien Tilyo, c’est une entreprise de rénovation énergétique. On vend des solutions globales, donc chauffage et isolation pour permettre de réduire sa consommation énergétique et de réduire l’impact carbone en France.

Céline Chahi – Et bien les présentations sont faites. Je rappelle, j’annonce plutôt, que vous êtes lauréats du prix rénovation Les pros ont du talent 2022.

Nicolas Leroy – Merci beaucoup. Merci à « Maison et Travaux » nous avoir sélectionné et on est très très heureux d’avoir gagné et d’avoir ramené la coupe à la maison.

Jean-Pierre Laherre – C’est super ! Bravo et franchement super ! Bravo ! Bienvenue au club aussi !

Céline Chahi – Alors avant de rentrer dans le vif du sujet, un petit sommaire de cette émission qui est très chargée. Comme d’habitude, nous commençons avec notre grand débat consacré aujourd’hui à la rénovation énergétique. On le sait, les objectifs sont ambitieux, mais la dynamique est-elle réellement lancée ? C’est la question à laquelle nous tâcherons d’apporter une réponse. Nous enchaînerons ensuite avec les news Arty, un condensé d’actu forte du secteur et pour finir, nous ferons un tour du côté du coin des Inno. Allez, on y va, c’est parti !

Céline Chahi – Face à la hausse des prix de l’énergie, la rénovation énergétique s’avère de loin la solution la plus pertinente pour un certain nombre de Français, notamment grâce à Ma Prime Rénove. Mais plus qu’une simple solution de circonstance, la rénovation énergétique apparaît aujourd’hui comme une véritable réponse durable à un enjeu national. Avec près de 5,2 millions de passoires thermiques recensés sur le territoire, il y a urgence à rénover. Malgré les aides financières, le nombre de logements rénovés reste faible et nous sommes encore bien loin de l’objectif des 800 000 logements rénovés par an.

Céline Chahi – Messieurs, alors je me tourne vers vous. Je sais que la question est vaste, alors procédons par ordre si vous le voulez bien. Est ce que vous constatez sur le terrain un ressenti en tout cas. Est-ce que les Français, les particuliers sur le terrain, vous font remonter un certain inconfort dans leur habitat ? Est ce que c’est des choses que vous ressentez, vous en direct, en prise avec le terrain ?

Nicolas Leroy – Aujourd’hui, je ne suis plus trop sur le terrain. Je suis un peu dans le bureau au sein de l’entreprise.

Céline Chahi – Comment ça ?

Nicolas Leroy – Je me tiens au courant avec mes responsables techniques et mes équipes de pose qui sont au quotidien sur le terrain et auprès des clients. Et là, c’est plutôt auprès de ma conseillère Nelly, que je me rapproche, qui est le premier contact dans l’entreprise et qui, oui, aujourd’hui, constate que les gens appellent de plus en plus pour se plaindre qu’ils ont froid chez eux et s’informer sur les aides auxquelles ils ont droit, parce que il y a eu des études qui sont sorties je crois. Plus de 50 % des gens ne sont pas au courant des aides auxquelles ils ont droit, ni aux dispositifs Ma Prime Rénov’. Donc ils nous contactent directement pour avoir toutes ces infos.

Céline Chahi – Ils ont froid et en parallèle ils ont du mal aussi à payer leurs factures. C’est les deux.

Jean-Pierre Laherre – C’est ce que j’allais dire, ils ont froid mais ont chaud, au portefeuille. Sans mauvaise plaisanterie, c’est ce qui se passe.

Nicolas Leroy – Ce qui se passe c’est que oui, ils ont froid et ceux qui ont chaud au portefeuille, malheureusement c’est les personnes qui ont le moins de revenus, c’est ceux qui vivent dans ce qu’on appelle les passoires thermiques.

Céline Chahi – Justement, passoires thermiques, on dit qu’il y en a énormément en France. Est-ce que vous pourriez mettre une définition à ces mots qui sont un peu utilisés à tort et à travers ?

Nicolas Leroy – Les passoires thermiques c’est tous les logements supérieurs à F, donc ça se termine à G et au delà de G, c’est « no limite ».

Céline Chahi – Dans les classes énergétiques des logements.

Nicolas Leroy – Voilà, vous avez A, B, C, D, E, F et G. L’État a décidé de fixer qu’à partir de F on était en passoire énergétique. Donc aujourd’hui il y a des études qui sortent. Plus il y a d’études, plus le chiffre augmente. En fait, on ne sait pas combien il y en a exactement.

Céline Chahi – Entre 4 et 7 millions.

Nicolas Leroy – J’ai lu qu’il y avait 12 millions de Français qui se plaignaient d’avoir froid. Donc s’il se plaignent d’avoir froid, c’est que leur logement est mal noté. Et ces maisons là qu’il faut rénover et rapidement.

Céline Chahi – Alors justement, on parle de rénovation énergétique. Est-ce que c’est une des solutions ? La solution d’ailleurs souvent la plus bénéfique ? Est ce que les Français ont bien conscience de tout les apports que peut amener cette rénovation énergétique ?

Jean-Pierre Laherre – Moi je ne pense pas. On parlait du froid, on parlait du chaud au portefeuille. Et puis il y a l’inconfort, il y a du télétravail, donc aussi l’acoustique à un moment donné, il y a les passoires aussi, mais dans les cloisons. Donc l’isolation notamment amène une solution. En fait, aujourd’hui, y a pas assez de conscience car c’est parcellaire. On parle aux gens soit d’isolation, soit de chauffage. Toi la bonne idée Nicolas, c’est que tu fais de l’isolation et du chauffage.

Nicolas Leroy – On est d’accord.

Jean-Pierre Laherre – Mais c’est bien de faire les deux car ça n’a aucun sens de effectivement rénover une passoire thermique et puis de garder la vieille chaudière au fioul. Et puis ça a encore moins de sens de mettre belle pompe à chaleur et puis d’avoir son bâti qui est complètement une passoire, ça n’a aucun sens. Donc en fait nous on milite plutôt pour on va dire un ticket gagnant isolation, chauffage. Les aides aujourd’hui sont allées plus sur le yoyo, il va vers le chauffage, avant il allait vers l’isolation. Pour l’isolation, ils ont tout stoppé. Donc tu regardes c’est plus de 80 % de retrait sur l’isolation de combles par exemple ou les surfaces de plancher et les pompes à chaleur, c’est le grand boom. Mais le sujet c’est qu’il faudrait un bon équilibre, peut être en aides publiques et en aides privées, les fameuses CEE, pour pouvoir assurer au français du confort et puis réduire leur facture énergétique parce que ça peut aller très vite. On va sûrement en parler.

Céline Chahi – Oui, on reparlera des aides. Mais effectivement, il y a eu un coup d’arrêt,  côté isolation. Est-ce que vous auriez des chiffres sur les gains ? Voilà ces bénéfices, est-ce qu’on peut mettre des chiffres ?

Jean-Pierre Laherre – Alors on a du chiffre. Il faut être prudent sur les chiffres parce que les configurations sont tellement variables suivant effectivement le bâti, suivant la chaudière…

Jean-Pierre Laherre – Mais bref, on a regardé, on a étudié ça, on a regardé par exemple sur une maison moyenne de 120 mètres carrés. Sur 1m carré, on va consommer 18 000 – 19 000 kilowattheures par an, en gros une famille de quatre personnes, selon la moyenne des études. Et en moyenne, si j’isole, rien que ça, je vais pouvoir, je peux économiser de 10 à 90 %. Donc vous allez vous dire, il dit tout et son contraire, tout ou rien. En moyenne, on peut arriver facilement à la moitié de sa facture, donc ça veut dire quelqu’un, une famille qui consomme environ 19 000 kilowattheures par an, au coup l’électricité par exemple, du jour qui n’est pas donné-donné, on est bien d’accord (le bouclier des 15 % arrive bientôt), on peut économiser jusqu’à 900 à 1000 euros.

Céline Chahi – Ça Nicolas, c’est des arguments que vous mettez en avant ? Vous mettez en avant cette réalité finalement ?

Nicolas Leroy – Nous comment on procède ? On fait un audit énergétique chez le client. L’audit va nous déterminer la vraie étiquette du logement parce que déjà on s’aperçoit qu’il y a des DPE qui sont notés pour la maison D. Nous, on va refaire un audit énergétique éligible pour Ma Prime Rénov’, on va savoir que le logement est classé F. À partir de là, on aura trois scénarios. Un premier scénario avec un bouquet de travaux atteignant 35 % d’économies d’énergie. Un deuxième bouquet de travaux atteignant 55 % d’économies d’énergie et un troisième bouquet de travaux atteignant le label BBC Rénovation. A partir de là, ça va déterminer le montant des aides en fonction des revenus des clients. On va sélectionner le meilleur bouquet de travaux. Généralement, quand on se lance dans cette démarche, on va tout de suite vers le BBC parce que c’est ce qui apporte le maximum d’aides. Pour les gens les moins fortunés, le reste à charge est compris entre 10 et 25 % du montant des travaux. Donc entre 2000 et 5 000 € de reste à charge, jusqu’à 50 000 € de travaux. Ça c’est pour les passoires thermiques. Donc ça, c’est quand on intervient sur la globalité de la maison, c’est à dire qu’il y a un système de chauffage à remplacer et de l’isolation à refaire. Soit elle a déjà été faite ou soit n’a jamais été faite. Et il y a ce qu’on appelle les coups de pouce en geste, par gestes. Ça c’est ce dont parle Jean-Pierre. Effectivement, les trois dernières années ont été marquées par le « coup de pouce isolation », ce qui a permis d’isoler des millions de maisons. Et ce coup de pouce a subi un arrêt brutal. C’est à dire qu’aujourd’hui on « geste par gestes », on ne fait plus d’isolation. J’ai pu le constater.

Céline Chahi – Qu’est-ce que vous pensez de cette approche globale sur le fond ? C’est plutôt intéressant de faire une approche globale ?

Jean-Pierre Laherre – Intellectuellement, c’est super. Sur le papier, je ne veux pas dire vu de Bercy parce que je ne veux pas me mettre mal avec nos amis du gouvernement et de l’État. Mais globalement, vu de la fenêtre de certains, c’est superbe. D’accord, mais en pratique, une rénovation globale, qu’est-ce qui se passe ? La famille doit déménager. Il faut un petit peu de sous quand même. Les aides sont pas forcément là. Aujourd’hui d’ailleurs, il y a très peu de rénovation globale, on les compte à quelques milliers. Donc, par rapport aux objectifs de 800 000 logements rénovés par an, on ne parle pas de 800 000 rénovations globales, mais quand même, là on parle de peanuts sur sur la globalité. Donc ce qui peut être pertinent, c’est d’avoir des bouquets de travaux, de faire par tranches et d’avoir une certaine logique. Si on isole par l’extérieur la maison, c’est facile pour les pour les habitants. Si je commence à toucher à l’isolation, au niveau intérieur des murs intérieurs, c’est une autre histoire.

Jean-Pierre Laherre – Pour la chaudière, tu peux descendre à la cave, ok. Et puis bon, des combles, c’est assez facile et c’est tout de suite 30 % des émissions de chaleur et de  CO2 aussi, il ne faut pas oublier ça qu’on peut éviter. Donc là on peut rapidement avec des bouquets (je parle du toit et d’une nouvelle chaudière), on peut vite quand même avoir une économie d’énergie substantielle. Je parlais en moyenne 50 % de la facture, enfin en tout cas du flux énergétique de la conso, c’est réaliste. Donc tout ça c’est hyper important et ça concerne la facture, le confort. Et puis maintenant les gens sont vraiment sensibilisés au sujet : les émissions de CO2, il ne faut pas oublier ça. C’est à dire que je vais éviter quand même, c’est la chaleur que je fous dehors, c’est du CO2 qui ne va pas nous arranger notre affaire au niveau environnemental. Donc c’est extrêmement extrêmement vertueux et on pourra en reparler. D’ailleurs, on a des solutions qui sont extrêmement intéressantes en terme justement d’évitement de CO2. Le ratio est exceptionnel.

Céline Chahi – Donc, Jean-Pierre, si je vous comprends bien, c’est un bouquet de travaux finalement sélectif, plus réduit, plus en phase. Voilà, on va pas se lancer dans un bouquet de travaux de cinq ou six travaux, c’est plutôt des duos.

Jean-Pierre LaherreJe pense que les duos sont réalistes au niveau financier, sont réalistes au niveau pratique, il y a peu de soucis. Il y a peu de sociétés, Nicolas il faut m’arrêter si je dis une ânerie, mais il y a peu de sociétés qui sont capables de coordonner vraiment une rénovation totalement globale. Les bureaux de contrôle, il y en a aussi quasiment peu qui sont capables de faire tout ça, donc ça paraît plus logique, pratique et on sait faire, on va dire par duo comme à la radio, tu vois.

Nicolas Leroy – Là il peut très bien y avoir un nouveau système. Enfin avec Ma Prime Rénove par exemple, si on fait une pompe à chaleur plus un geste d’isolation simple, avoir des aides supplémentaires pour éviter qu’on change une pompe à chaleur dans une maison qui est une passoire thermique. Si on met un bonnet sans manteau, on aura toujours froid. Et si on met un cœur qui fonctionne bien mais sans les jambes, on ne pourra pas marcher on va dire. C’est ça l’idée.

Jean-Pierre Laherre – Ça dépend, il y en a qui arrivent, mais c’est pas facile !

Nicolas Leroy – Oui, ça fonctionne moins bien. L’idée c’est d’agir de manière réfléchie et là d’avoir baissé les aides (elles ont été divisées par quatre sur l’isolation) on le voit bien. Avant on faisait chez Tilyo, petit artisan sarthois, 10 000 mètres carrés d’isolation par mois. On est descendu à 1000.

Céline Chahi – Oui, c’est quelque chose que vous ressentez aussi côté URSA ?

Jean-Pierre Laherre – Bien sûr qu’on le ressent. C’est pas que ça, mais effectivement on parlait de combles par exemple, de soufflage de combles. Ce qui est ridicule, c’est qu’on a mis toutes les aides là dessus et puis on a tout stoppé. Donc pourquoi on a fait ça ? C’est que l’État a considéré que ce n’était pas vertueux de faire une rénovation ou une isolation parcellaire. Et deuxièmement, ça n’attirait pas que des sociétés pro, ce qui est juste. Sauf que c’est une minorité d’acteurs. La plupart des acteurs et on les pratique au quotidien, ce sont nos partenaires, ce sont des vrais pros et c’est quand même dommage de pénaliser l’ensemble de la profession pour des exceptions. C’est ça qu’il s’est passé. Donc aujourd’hui, si on peut retrouver un équilibre, des aides publiques existent. Tu l’as citée, c’est Ma Prime Rénove. On pourra remettre une petite couche et pourquoi pas justement sous les surfaces de plancher ou sur les combles. D’accord, aujourd’hui c’est plus pour de l’ITE (isolation thermique par l’extérieur) ou de l’ITI (isolation thermique par l’intérieur).

Nicolas Leroy – Ça a baissé aussi, c’était divisé par plus de quatre pour les murs.

Jean-Pierre Laherre – Exactement. Et puis on pourrait aussi. Alors là je te suis par mon expression, parce que ça me collait à la peau, mais je vais le dire quand même : le Robin des Bois, tu vois. Alors il faut être réaliste, moi j’ai rien contre les profits des entreprises, mais là, entre nous, entre nous…

Céline Chahi – On est vraiment entre nous Jean-Pierre, je n’ai aucune inquiétude là dessus.

Jean-Pierre Laherre – La guerre en Ukraine, c’est un vrai drame et il y a un vrai sujet de l’approvisionnement en énergie, mais quand même, il y a peut être une petite exagération, pour ne pas dire une énorme exagération sur le coût de l’énergie. Aujourd’hui, le système des CEE consiste quand même à amener ces entreprises productrices d’énergie ou distributrices, pour ne pas les citer Engie, Total, EDF mais aussi bien Leclerc, Auchan, Carrefour et compagnie. Ce système de CEE qui doivent inciter, (c’est peut être un peu paradoxal, mais c’est logique par les temps qui courent) leurs clients consommateurs d’énergie à en dépenser moins. Et ça me paraitrait un cercle vertueux, un juste retour des choses. Quand on va regarder leurs résultats, je pense qu’il y a un petit peu d’argent aussi privé qui peut être réinjecté comme c’était le cas, mais pas uniquement, sur les pompes à chaleur. On peut en remettre un petit peu sur sur l’isolation. Ça va aider tous ces gens dans la précarité qui vivent dans des conditions pas possibles. Et ces logements, on le sait, ne pourront plus être loués maintenant dorénavant s’ils n’ont pas été rénovés.

Nicolas Leroy – De toute façon, ceux qui n’ont pas encore bien compris les enjeux de la rénovation, surtout les propriétaires bailleurs, ce que dit dire Jean-Pierre, ils ont encore quelques années pour se réveiller, mais ils auront interdiction de louer leur maison ou leur appartement en passoires thermiques, donc ils seront obligés de faire des travaux.

Céline Chahi – Merci à tous les deux. Je pense que le message est passé. Il est temps de passer au news.

Céline Chahi – Allez, c’est parti pour les news. Commençons avec une info juridique. Les conditions d’obtention de l’allocation travailleurs indépendants ATI ouverte depuis le 1ᵉʳ novembre 2019 aux travailleurs indépendants comme les artisans placés sous le coup d’un redressement ou d’une liquidation judiciaire s’assouplissent. De quoi permettre à un plus grand nombre d’artisans dans une situation de cessation d’activité, de bénéficier d’aides. Et on reste dans le même registre juridique puisqu’en 2023, les prospections commerciales non sollicitées par téléphone seront strictement encadrées. Un décret publié au Journal officiel encadre désormais les jours, les horaires et fréquence des appels téléphoniques non sollicités dédiés à la prospection commerciale.

Jean-Pierre Laherre – Ça va faire du bien Céline, ça.

Céline Chahi – Ça va faire du bien.

Jean-Pierre Laherre – En venant ici, sur ce superbe studio, j’ai pris un « 01 quelque chose » et c’était  non désiré. Ils m’ont dit « vous avez reçu l’échéancier ? », mais quoi l’échéancier ?!

Nicolas Leroy – Ils sont malins maintenant pour nous contacter.

Céline Chahi – Entrée en vigueur, il faut attendre un tout petit peu parce que c’est Mars 2023.

Nicolas Leroy – L’interdiction est déjà passée depuis un an pour l’interdiction de démarchage téléphonique pour tous les travaux de rénovation énergétique.

Céline Chahi – Ça, c’est une bonne chose.

Jean-Pierre Laherre – Et puis l’aide pour les artisans, c’est bien. Pour certains, ça a été compliqué, Il y a la gestion, mais c’est pas forcément de leur faute, il faut les aider.

Céline Chahi – Puis comme a dit Nicolas, il faut que ce soit un projet réfléchi. En fait c’est pas quelque chose qui se décide sur un coup de fil et sur du démarchage.

Jean-Pierre Laherre – Ça n’a aucun sens.

Céline Chahi – L’apprentissage ne s’est jamais aussi bien porté en France. C’est en tout cas ce que révèle le baromètre de l’Institut des métiers MAAF. Jamais des entreprises de l’artisanat n’ont accueilli autant de jeunes au sein de leur structure. Depuis 2010, 733 000 contrats d’apprentissage ont démarré en 2021, soit 38 % de plus qu’en 2020. C’est une bonne nouvelle ça ! Place aux jeunes !

Jean-Pierre Laherre – Ça fait plaisir. Franchement, ça fait plaisir et il faut qu’on continue à communiquer d’ailleurs sur l’excellence de ces métiers.

Céline Chahi – Et on finit avec un petit insolite de chantier. Et donc je vous emmène cette fois, dans la région de Nicolas.

Nicolas Leroy – C’est pas un de nos chantiers, j’espère !

Céline Chahi – Non, non, non, on part dans la Sarthe. Donc Nicolas, si vous avez la réponse, motus et bouche cousue. Alors, depuis le début du mois d’octobre, une œuvre d’art a fait son apparition sur l’un des ronds points de la commune de Beaumont sur Sarthe. Je ne sais pas si vous connaissez cette commune. De quoi s’agit il ? TIC tac tic tac.

Nicolas Leroy – Je connais cette commune, mais …

Céline Chahi – Une oeuvre d’art, sur un rond point.

Jean-Pierre Laherre – Comment dire, une statue gigantesque d’Hercule ?

Céline Chahi – Non, c’est en rapport avec le secteur quand même Jean-Pierre.

Jean-Pierre Laherre – Je ne sais pas, Hercule peut aider à porter !

Céline Chahi – Non, non, on reste dans notre secteur.

Jean-Pierre Laherre – Alors une pyramide ?

Céline Chahi – Non, non, non plus. Plus proche du chantier. Alors là, je vous aide beaucoup.

Nicolas Leroy – Une pelleteuse ?

Jean-Pierre Laherre – Une truelle ?

Céline Chahi – Pas loin. D’accord, bon aller je vous donne la réponse ?

Jean-Pierre Laherre – Mon outil favori, le tournevis, enfin un gigantesque ?

Nicolas Leroy – Une machine à souffler de chez URSA ?

Jean-Pierre Laherre – Un petit indice pour nous aider Céline ?

Céline Chahi – C’est sur tous les chantiers. C’est bicolore.

Nicolas Leroy – Un cône de chantier ?

Céline Chahi – Bonne réponse !

Jean-Pierre Laherre – Joli !

Nicolas Leroy – Oui, je vous ai dit que j’étais plus sur le terrain, mais je m’en souviens bien quand même.

Jean-Pierre Laherre – Et il est plus sur terrain que moi, il est plus pro !

Céline Chahi – C’est une cône de chantier, gigantesque. Écoutez bien, il mesure près de six mètres de haut et plus de deux mètres de diamètre. Il a été créé en 2015 par un artiste, donc spécialiste de ce type de reproduction. Et donc c’est un artiste qui est originaire de Dijon et je vous invite à aller voir son site parce que j’y suis allée et en fait c’est quelqu’un qui s’amuse à vraiment jouer sur la démesure et donc dans ses autres créations, vous pouvez découvrir un mètre à ruban version XXL.

Céline Chahi – Nous terminons en beauté avec quelques innovations sélectionnées pour vous. Tout d’abord, je tenais à vous présenter des revêtements fabriqués à partir de coquillages. C’est la solution insolite proposée par une startup bretonne. Forcément. Huîtres, coquilles Saint-Jacques, moules et bigorneaux. Je vous rassure, c’est les coquilles qui sont utilisées pour être transformés en revêtements de murs ou de sols, en plan de travail ou bien pour fabriquer du mobilier. Une seconde vie finalement, pour les déchets de la mer.

Jean-Pierre Laherre – Ça peut être joli.

Céline Chahi – Bon, voilà, dans un cercle vertueux, pourquoi pas ?

Nicolas Leroy – Pourquoi pas.

Céline Chahi – Et autre innovation que je tenais à vous présenter. Oui, j’en ai beaucoup dans mon sac. Des menuiseries qui intègrent du liège, oui, du liège. Alors ça, j’imagine que vous en avez entendu parler ? C’est le fabricant de techno qui a dévoilé un nouveau concept. La rupture de pont thermique en composites de liège recyclé, baptisé Core Cal. L’innovation se veut une alternative aux barrettes en polyamide.

Jean-Pierre Laherre – Comme mon patron est de Liège, ça va lui faire plaisir.

Nicolas Leroy – C’est très bien.

Céline Chahi – C’est toujours intéressant quand un industriel, ça vous le savez bien, Jean-Pierre, innove dans les produits.

Jean-Pierre Laherre – Et en étant sérieux, on va de plus en plus innover. Justement, dans l’économie circulaire, on est bien placés pour en parler, pour redonner une seconde vie à nos produits, d’avoir une boucle fermée, la plus vertueuse possible. Donc on va innover et on ne va pas innover d’ailleurs qu’individuellement, mais de plus en plus collectivement, partageant les savoir-faire.

Nicolas Leroy – Il faut, il faut qu’on aille dans ce sens là si on veut tous sauver la planète. C’est ça l’idée, c’est que tout le monde rentre dans un cercle vertueux.

Jean-Pierre Laherre – Exactement. Et puis on crée de la valeur, on donne une seconde vie aux produits naturels ou produits qu’on a fabriqués, et on évite du CO2, on évite du gâchis bête. Et puis évidemment on sort de ces fichues décharges sauvages, des tas de choses qui nous polluaient, qui continuent et qu’on va améliorer. Donc en tout cas, c’est une vraie évolution dans le BTP, c’est super.

Céline Chahi – Il y a une filière qui est en train d’être, qui a été mise en place pour la récupération de tous ces déchets de chantier.

Jean-Pierre Laherre – La REP pour les intimes. Donc la Responsabilité Élargie des Producteurs en fait est officielle au 1ᵉʳ janvier 2023, donc demain matin. C’est une obligation qui n’est pas une contrainte. C’est une obligation qui amène à justement trouver des solutions de revalorisation de déchets, de déconstruction de neuf, des déchets de production. J’ai assisté, avec des éco-organismes qui vont se charger de ça mais qui vont aussi amener tous leurs adhérents à trouver des solutions et sûrement en équipe, on va jouer collectif.

Nicolas Leroy – Il faut  jouer collectif, c’est sur !

Céline Chahi – Je suis désolée, vous n’allez pas aimer du tout ce que je vais vous dire, mais c’est déjà la fin.

Céline Chahi – Je voulais vous remercier tous les deux. Merci beaucoup pour votre présence. Merci Jean-Pierre, merci Nicolas et on se retrouve très très vite pour un prochain épisode. Avant de se quitter, je vous rappelle juste que ce podcast est à retrouver gratuitement bien sûr sur Maison et Travaux pro. A très vite pour une prochaine émission !

Jean-Pierre Laherre – Merci Céline, à bientôt Nicolas.

Nicolas Leroy – Merci Jean-Pierre, merci Céline.

Jingle – Radio Artisan, L’actualité du bâtiment et de la rénovation. Un podcast de maisons et travaux pros avec Ursa, le spécialiste de l’isolation thermique et acoustique et des services facilitant le quotidien des pros.